à Ch. Jezewski

La beauté des choses mortelles passe, mais pas la beauté de l'art.
Léonard de Vinci

La beauté est la seule chose divine et visible en même temps.
Socrate

La beauté sauvera le monde.
Fiodor Dostoïevski

L'intensité du champ magnétique de la Terre est en réduction constante (1*), la vitesse de la rotation de la Terre diminue (2*) les scientifiques nous informent des mutations spontanées de notre ADN (3*), la planète est devenue le théâtre de spectaculaires bouleversements géologiques, climatiques, atmosphériques, l'humanité est confrontée à des défis environnementaux sans précédent (4*), nous vivons la transformation en profondeur de nos structures sociales (la chute du mur de Berlin, des états totalitaires, la fin de la guerre froide)...


Il semble que notre civilisation traverse une période de changements à une échelle sans précédent dans l'histoire de la planète. La culture est impliquée dans un processus global, profondément initiatique de la transformation des valeurs. L’étendu des changements est si vaste et universels que l'on peut parler du saut quantique dans l’évolution de l'humanité. Il n’est pas exclu que nous entrons dans les temps quasiment métahistoriques.



Bien que la situation soit sans précédent, pour nous familiariser avec le sujet, je vais évoquer une sorte de précédent qu’était la révolution copernicienne. L’oeuvre de Copernic : "De revolutionibus orbium caelestium” pourrait être résumé en une formule brève et concise: la Terre tourne. Cette seule et unique pensée était à l'origine du gigantesque saut évolutif: elle a amorcé une profonde mutation des valeurs de la civilisation occidentale ainsi que la reconstruction totale de notre conception du monde et la redéfinition de la relation entre l’homme et le monde. Cette métamorphose de la représentation du monde nous l’appelons aujourd'hui - la révolution scientifique. Elle a marqué la naissance de la méthode scientifique (codifiée plus tard par Francis Bacon), méthode qui a libéré de colossaux ressources de connaissance et de génie humain. Les percées de la science et l’avancement de la technologie qui l’ont accompagnée ont permis l'amélioration spectaculaire de la condition de l’être humain sur Terre.




La pensée de Copernic était celle qui a clos la sombre époque du Moyen-Âge et qui a ouvert la porte des temps modernes ; elle a initié - comme on le dirait aujourd’hui - le changement du paradigme. Bien sûr, avec du recul dû au facteur temps, il nous est plus aisée d’apprécier toute étendue de la métamorphose due à l’impulsion de la pensée copernicienne. Mais certainement rares étaient parmi les contemporains de Copernic qui pouvaient embrasser l'ampleur des changements que véhiculaient ses idées.




En regardant à travers le prisme de cette analogie, il nous sera peut-être plus facile d’admettre la pensée qu’actuellement aussi - comme à l’époque du grand astronome - nous participons à une transformation similaire et même infiniment plus importante et que - comme à l’époque de Copernic le processus - tel un courant profond et vivifiant- coule sous l’écume des événements quotidiens. Et l’idée qui est a la base de ce séisme du monde connu est celle a laquelle ont donné naissance la révolution quantique en physique et les découvertes de la psychologie transpersonnelle (Jung, Assagioli, Grof, les traditions mystiques): la conscience est une cause primordiale.




D'une part, la psychologie transpersonnelle s’est intéressée à l'expérience mystique. Ella a délimité le moi, que nous connaissons – le moi utilitaire, du moi transcendent l'expérience duquel révèle à l’individu l'immensité de ses possibilités. L'objectif de toutes les thérapies et pratiques spirituelles appartenant au secteur transpersonnel est la découverte de ce soi transcendant.
Aldous Huxley - l'un des pionniers dans l'exploration du sujet - dans sa Philosophie Eternelle relate ces expériences d’identification avec l'univers. (Le nom : Philosophie Eternelle se réfère à l'universalité du phénomène dont on peut trouver les témoignages dans toutes les cultures du monde tout au long de l'histoire.)



Cet état de conscience cosmique, l’état d'amour universel est – comme nous en assurent ceux qui l’ont réalisé - notre vraie nature et l'état possible à atteindre par tous. C’est le plérome – le monde de la vraie plénitude. Dans la tradition hindoue, il est le Mahamoudra – l’orgasme cosmique avec toute existence dans lequel se dissout l'homme réalisé. Le monde est mon corps et en faire l'expérience est l’extase - affirme ou plutôt chante le mystique.




Comme le démontrent des études scientifiques (l’imagerie par résonnance magnétique - IRM, l'imagerie du tenseur de diffusion, l’électroencéphalogramme) – cette expérience de l'unité est associée à des mesurables changements biologiques dans le fonctionnement de notre organisme.




D'autre part, d’après la description de la physique quantique, l'univers n'est pas - comme on le pensait auparavant - un système d'objets disparates, mais un champ universel d'énergie, un réseau des aspects d'une réalité unique qui s’interpénètrent mutuellement ; il est une structure des relations indissociables ou chaque partie est définie par rapport à l'ensemble. Par conséquent, il n’existe pas d’univers indépendant de l'observateur, la notion même de l’observateur objectif a perdu sa raison d’être. Désormais, à la place de l’observateur "classique" nous avons le participant "quantique".





Ainsi, au début du siècle dernier les résultats des découvertes de la physique, les expériences des mystiques et le message de l'hermétisme convergent dans une affirmation commune que l'univers est un flux de conscience, un champ d'intelligence où tout est interconnecté et chaque élément contient le tout. L'homme n'est qu’en apparence, une entité séparée - en fait, il constitue aussi lui aussi un champ d'intelligence contenue dans le champ quantique de l'intelligence universelle. Et la transformation de l’état de la séparation apparente dans l'état de l'unité, la mis à l’unisson du champ individuel et du champ universel est et a été l’objectif de toutes les disciplines spirituelles.




Et c’est ce – il pourrait sembler – changement infime : de l'observateur au participant (avec ses preuves empiriques à l’appui) qui est la cause de l’effritement des structures existantes. Car il signifie ni plus ni moins que le monde est une dérivée des processus de perception. Lorsque nous modifions notre perception, c’est-à-dire la façon dont nous percevons la réalité - la réalité change, elle aussi. L'homme est donc responsable de ce qu'il voit. Grâce à sa conception du monde, grâce à ses convictions conscientes et non-conscientes, il crée son expérience de la vie, son organisme et, au niveau collectif, la réalité tel qu’il la perçoit. (La pensée - comme tout dans l'univers - est une charge de l'énergie et de l'information. Toute idée naissante déclenche dans le cerveau et dans les cellules de notre organisme des molécules porteuses d’informations appelées les neuropeptides).




Nos croyances - la qualité des pensées maintenues dans notre conscience - est donc un facteur déterminant. Elles influent tant sur les résultats d'expériences scientifiques que sur la profondeur de la perception de l’œuvre d'art ou encore sur la possibilité de l'expérience religieuse.




Lorsqu’on combine ces données avec la compréhension que nous donne la psychologie transpersonnelle, une variété d’intéressantes applications pratiques s'ouvre devant nous. Le scientifique est un participant de l’expérience scientifique et - en tant que tel - influe sur elle avec ses conditionnements. Le scientifique digne de ce nom doit donc hisser son expérience intérieure afin de devenir un participant qui n'interfère pas avec l’expérience externe avec ses à priori. En d'autres termes, la science a besoin des gens qui travaillent sur leur développement personnel - que ce soit par des techniques de méditation, de relaxation, chamaniques ou d'autres encore. Et, en envisageant l'avenir de façon encore plus ouverte et pragmatique : 

La science a besoin de personnes qui ont atteint l’état la conscience cosmique ;
L'art a besoin de personnes qui ont atteint l’état de la conscience cosmique ;
La religion a besoin de personnes qui ont atteint l’état de la conscience cosmique.
”Le plus beau et le plus subtil des sentiments que nous puissions éprouver vient de l’expérience mystique. C'est ce sentiment profond qui est la source de tout art et de toute science véritables.” – écrivit Albert Einstein.
En extrapolant : L'humanité a besoin de personnes qui ont atteint l’état de la conscience cosmique.



La percée conceptuelle initiée par la nouvelle physique a donné naissance à un mouvement global orienté vers l'exploration des techniques de l'épanouissement personnel ainsi qu’au mouvement du potentiel humain. Depuis ces temps-là, l’on peut observer de plus en plus de publications concernant le sujet ainsi que l’apparition des œuvres scientifiques et de vulgarisation ; le nombre de ces ouvrages croit constamment et à une vitesse exponentielle (5 *). Nous assistons également à une large diffusion des techniques de méditation de toutes les traditions spirituelles comme par exemple la méditation Vipassana ou les disciplines chamaniques telles que la Tenségrité (6 *) de Carlos Castaneda.




Il était grand temps, car si notre civilisation souffre cela résulte directement du fait de l’étouffement de la transcendance et de ses manifestations. L’humanité n'a pas encore développé de méthodes accessibles et socialement acceptables pour atteindre et stabiliser ces états de conscience (comme ce fut le cas pour les mystères d'Éleusis ou encore les mystères égyptiens d'Isis).




Egalement dans les médias, de plus en plus souvent, de façon concrète et pertinente, on parle de nos capacités latentes tels que la lévitation, le voyage hors du corps, la télépathie, la clairvoyance, la clairaudience, la psychokinésie, la marche sur le feu, sur l'eau, la lecture des livres fermés, la capacité de comprendre une langue étrangère sans la connaître, etc.



Remarquons que toutes ces compétences ont été attribues jusque-là presque exclusivement aux yogis, alchimistes, avatars et aux fondateurs des religions. En effet : Jésus, Bouddha, Mahomet, Zarathoustra, Rama, Krishna, Patanjali, Rudolf Steiner, Maître Eckhart, Jacob Böhme de Zgorzelec (Adam Mickiewicz a présenté ses travaux dans sa publication "Le Système de Jacob Böhme"), Milarepa, Angelus Silesius, Apollonius de Tyane, Carlos Castaneda, Ma Ananda Moyi, Kabir, Mère Meera, Ramakrishna, Vivekananda, Muktananda, Babaji, Yogananda, Sri Yukteswar, Lahiri Mahasaya, Amma, Sri Aurobindo, Ramana Maharshi, Krishnamurti, Sankarâchârya, Mansur Mastana, O.M. Aivanhoff, Peter Deunov, Nisargadatta Maharaj, Swami Premananda, Gurdjejew, Sathya Sai Baba, Saint Jean de la Croix, Osho, Hermès Trismégiste, Orphée, Akhenaton, Osiris, Quetzalcoatl, Avalokitésvara et beaucoup d'autres, nous font prendre conscience des possibilités qui sommeillent en chacun de nous. Actuellement, de façon naturelle et inévitable ces possibilités deviennent une norme. Nous sommes témoins d’un processus qui peut paraître lent à l'échelle d'une génération, mais qui, au fond est fulgurant – celui de l’universalisation du miraculeux.



Il était inévitable que ces nouvelles interprétations de la science - par voie de rétroaction - vont enrichir elle-même et influer sur ses orientations. En effet, on peut remarquer que la science – à travers les recherches sur les états modifiés de la conscience pouvant être atteints par la méditation par exemple - après sa fascination du macrocosme commence à s’investir dans les recherches sur le microcosme humain. Et comme c'était le cas en médecine au sein de laquelle est née la psychosomatique, ici aussi la technologie va certainement se marier avec l’Esprit en posant les fondations à une nouvelle branche de la science.




Parmi les témoignages de cette réorientation, on peut citer le mouvement néognostique (la Gnose de Princeton) et la noétique (domaine d'études créé par l'astronaute Edgar Mitchell) et l'Institut des Sciences Noétiques qu’il a créé.

Ainsi, on voit déjà venir la synthèse future de la science, de l'art et de la religion. Comme jadis – elles vont jaillir du même tronc de la Sagesse.



Dans ce contexte, quelles perspectives se dessinent devant l’Art ? Qui sera l'artiste et quel sera l'Art de demain ?

L’artiste de l’avenir - avenir qui avec une intensité croissante frappe à nos portes - fait de sa vie un chef-d'œuvre. Il met l'expérience mystique en avant-plan de son existence et de ses activités. Bien sûr, non pas dans ses déclarations verbales, mais comme fondement et base de tout acte créateur. En éveillant au préalable en lui-même, ce soi plus vaste et tout-embrassant, il devient alchimiste, hiérophante qui - au moyen de son œuvre - catalyse la communion avec l'âme.
Ayant atteint les sommets de l’auto-connaissance, il sait déposer son expérience dans l'œuvre d’art pour qu‘elle puisse - tel un talisman forgé dans la Perfection – servir celui qui la contemple, lui faisant sentir son soi plus large, plus grand, plus puissant.



L'artiste est le héros qui maintient en lui - comme une flamme éternelle - l'idéal de la perfection sans limites. Il inspire, tire constamment ses récipiendaires vers le haut. Toute idée à laquelle il donne la vie ne peut servir que le bien de l'humanité et son élévation. Inspiré, plein d’aspiration prométhéenne, il évite la laideur, tout ce qui est vulgaire, banal, tout ce qui est trivial et médiocre, tout ce qui ne chatoie pas de l’Infinité.




Être le roi de l'Esprit – voilà de quoi se souvient l'artiste, devenir de cette matière royale qui rend beau, plus subtil et raffiné tout ce qu’elle approche.




La mission de l'artiste est - à travers sa sensibilité développée lui permettant l'accès à l'information de nature métaconceptuelle, à travers ses capacités de sorti au-delà du domaine habituel de la perception - d'être visionnaire, pionnier, héraut de la Beauté Cosmique.




L'artiste est l’Archange de Beauté, il est le messager du Monde de la Beauté auquel il a accès grâce à l’éveil de son soi transcendant. Son art transmet à l’humanité ce Feu Sacré qui enflamme l'Esprit et vivifie tous les mondes. La beauté de son art uni les mondes et ses œuvres ne peuvent être que des semences de la Beauté.




L’artiste de l’avenir est un mahatma, un démiurge, toujours prêt à défier les autorités et les idées établies. Il va au-delà des toute norme et ornière et fraye de nouveaux chemins dans l’Infinie, inconnus jusqu’alors, accompagnant la communauté dans le processus des changements évolutifs. 



Cette compréhension de la haute mission de l’artiste était proche à tous les génies du passé ; ils ont également abondamment puisé l'inspiration de leur contact intime avec l'Absolu. Pour s'en convaincre, il suffit de revenir à la correspondance de Beethoven, Brahms, Skriabine, Tchaïkovski, Wagner, Slowacki, Einstein, Dante et de nombreux autres artistes, scientifiques, saints et chercheurs de vérité.



On peut risquer cette vision de l'émergence d'une ère de créativité complètement nouvelle, malgré la splendeur des réalisations des époques précédentes dont nous sommes fiers à juste titre, et n'aura que très peu en commun avec elles. Ce sera Une Grande Époque de Pan-créativité – de l’Art plus haut par ses motivations et ses objectifs, de l'Art hiératique, sublime, plein de l'intensité de saturation avec le Monde Supérieur, de l’Art scintillant des étoiles de l'humour cosmique.

Cet Art rendra toute réalisation de l’homme plus noble, pleine de majesté et de splendeur afin de rappeler constamment la source de l'Infini d’où elle puise ses origines et évoquer en nous des sentiments sublimes : sentiments de joie, d'excitation, d’élévation, de respect, de ravissement, de ferveur solennelle, de sainteté, de dignité, d'honneur.



L’Art et la Culture de l’avenir se fonderont sur les valeurs universelles, les valeurs du cœur - comme la Beauté, l’Amour, l’Harmonie, le Feu Sacré, l'Unité, le Service de l'Humanité, la Gratitude, la Compassion. Quand l'art incarne ces valeurs qui affirment la vie, il devient catalyseur de la guérison au sens large du terme, il devient facteur de transformation et d'Illumination. Etant porteur de ces valeurs les plus élevées, il réalise sa Mission : il fait chanter l’Âme, ravit, élève, exalte, devient un médium qui nous permet d'entrer en contact avec notre éternité intérieure, de toucher ce qui est transcendant en nous, ce qui est absolu - d'atteindre l'extase.




L’Art et la Beauté sont l'essence de toute Culture véritable. L'expression créatrice, voilà à quoi tous aspirent - consciemment ou pas. L’Art du futur exprimera pleinement l'élément féminin dans la civilisation, contribuant ainsi à bâtir une société harmonieuse dans laquelle flamboie le Feu Sacré de l’équilibre entre l'élément féminin et masculin, entre le cœur et l'esprit, entre le rationnel et l'irrationnel.

L’Art deviendra ce qu'il était aux origines, encore à l'époque des Védas : le témoignage et le repositoire de la divinité.


En poussant notre vision jusqu’aux limites extrêmes de son développement, imaginons le jour où l'homme s'éveille - l’interstice entre l’observateur et l’observé disparaît et celui qui contemple l’œuvre se fond avec elle: devient une œuvre d'art, immortel et sans limites.
Cosmos, Octobre 2005
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(1*) Les données des recherches montrent que le champ magnétique de la Terre est environ 38% plus faible qu’il ya 2000 ans. Les mesures des 130 dernières années montrent une diminution de l'intensité de 6% en 100 ans - L. Don Leet, Sheldon Judson - Physical Geology, Prentice Hall Inc., New Jersey, 1971.

(2*) Tsuneji Rikitake, Yoshimori Honkura – Solid Earth Geomagnetisme - Terra Scientific Publishing, Tokyo 1985.

(3*) News, avril 1995 et août 1996.

(4*) A. Uniquement au cours des vingt-quatre dernières heures :
- plus de 80 mille hectares de forêt pluviale équatoriales ont été détruit sur notre planète
- treize millions de tonnes de produit chimiques toxiques ont été relâchés dans notre environnement
- plus de 45 mille personnes sont mortes de faim, dont 38 000 enfants
- plus de 130 espèces végétales ou animales se sont éteintes par la faute des hommes. (La dernière fois qu'une telle extinction d'espèces se produisit, ce fut à l'époque de la disparition des dinosaures.) - D’après : Thom Hartmann - Les Dernières Heures du Soleil Ancestral, 1998, Mythical Research Inc.

B. Le Sommet de Rio.
En 1992, à Rio de Janeiro se tint jusque alors le plus grand rassemblement des chefs d'État, des scientifiques et des penseurs afin de débattre sur questions brûlantes de la destruction de notre environnement. Cinq mois après le Sommet, le 18 novembre 1992 un document intitulé : „Avertissement des savants du monde entier à l'humanité" (" World Scientists' Warning to Humanity") fût publié et largement distribué dans le public. Plus des 1600 doyens de différentes disciplines scientifiques en provenance de 71 pays, y compris la moitié de tous les lauréats des prix Nobel encore en vie, signèrent ce document. Il commençait par ces mots :

”L'humanité et l'environnement entrent en collision. L'activité humaine inflige de graves dommages, souvent irréversibles, à l'environnement et aux ressources précieuses. À moins d'intervention, bon nombre de nos pratiques actuelles menacent gravement l'avenir de la société humaine ainsi que celui du monde animal et végétal, et elles risquent de transformer le monde vivant à un point tel que celui-ci sera incapable de perpétrer la vie de la manière que nous connaissons."

/.../ Il ne nous reste pas plus de dix ans ou de quelques dizaines d'années avant que la chance d'arrêter la menace actuelle ne soit à jamais perdue. Nous soussignés, doyens de la communauté scientifique mondiale, avertissons par la présente le monde entier de ce qui se dessine à l'horizon. Pour éviter la misère humaine à grande échelle, pour empêcher la mutilation irréversible de notre planète, il est nécessaire de réviser radicalement notre manière de traiter la Terre et toute la vie."

Bien que le document émanât d'un vaste corpus des sommités de la science, la majorité des gouvernements du monde rejeta ce communiqué.

(5*) Le lecteur intéressé par le sujet se réfèrera aux travaux d'auteurs comme David Bohm, Raymond Ruyer („La Gnose de Princeton”), Fritjof Capra, Willis Harman, Peter Russell, James Lovelock, Rupert Sheldrake, Karl Pribram, F. David Peat, Barbara M. Hubbard.

(6*) Une fois par an se tient une rencontre des étudiants pratiquant la Tenségrité. En 2005, elle a eu lieu en France, au monastère tibétain Karma Ling.
Les différentes pratiques méditatives de toutes les traditions présente l’ouvrage de Daniel Goleman: „The Meditative Mind”.


Le manifeste a été publié dans le numéro trois de la revue polonaise « KWARTALNIK » :  http://pismo.kwartalnik.eu/
 
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